Vendredi 12-11-2010 : SANTA PONSA (Sud Est de Majorque)

Repos. Nous récupérons tranquillement de nos heures de sommeil et faisons un point général de la situation. Nous sommes ancré dans la petite baie juste après l’entrée du port.

Nous refaisons le point météo et mettons à jour nos contacts.

On a de la chance, grâce à la wifi, je peux me connecter au réseau internet depuis le bateau.

Petit tour de la ville à pied et repérages.

Charmante petite ville très « british » mais sans grand intérêt.

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Samedi 13-11-2010 : SANTA PONSA Visite de PALMA

Début d’après midi. Nous partons en bus (station distante de 10mn à pied du mouillage) pour PALMA.

15 mn de bus et nous voilà en plein centre de la ville, au pied de la cathédrale.

Visite et retour vers 20H00.

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Dimanche 14-11-2010 : SANTA PONSA

Un décalage dans les idées et la manière de vivre à bord, la fatigue, le stress et l’angoisse liée aux conditions difficiles du départ, le manque de temps pour une prise de repères et définir la place et le rôle de chacun, ont généré très rapidement des conflits et une incompatibilité à vivre ensemble dans un espace confiné.

Après discutions et analyse de la situation, Christian décide en accord, de quitter le bord pour retourner par avion sur LA GRANDE MOTTE.

Il était sage que l'on se sépare ici car cela n'aurait rien apporté de poursuivre comme cela.

Journée pesante et pas très agréable. Je regrette cette situation qui dans un autre contexte, un autre moment, avec plus de temps passé ensemble avant le départ et moins de difficulté dans le début de notre parcourt, n’aurait certainement jamais existé. Cela tient à peu de chose et ça me servira d’expérience pour l’avenir. On apprend tous le temps dans les relations humaines.

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Lundi 15-11-2010 : SANTA PONSA

Notre équipier Christian nous a quittés ce matin. Nous voilà donc plus que tout les deux. Notre programme doit-il continuer ?

Pour l'instant, je n'ai pas la réponse à cette question car la priorité et de quitter les Baléares et ce coin inconfortable à cette période de l’année, dès que la météo nous en donnera la possibilité.

Soit par le sud en passant GIBRALTAR, soit par le nord en rentrant sur LA GRANDE MOTTE. Mais on décidera de cela uniquement après avoir rejoint en sécurité la cote espagnole qui est pour l'instant notre seul objectif ...

Nota : mon envie est tout de même de continuer. On verra lorsque l’on serra arrivé sur la cote.

 

Mais, c'est pas fini car on est bloqué aux BALEARES avec 35-40 nds de vent (mini tempête) qui nous arrive plein ouest alors que l'on était installé au mouillage pour être protégé du vent du sud (vent dominant jusqu'a présent).

Dans l'après midi, après le départ de Christian, on a remonté l'annexe au portique et en contrôlant mes repères on s'est aperçu qu'on dérapait. On était dans les bouées à 15m des rochers et de la cote. On a relevé l'ancre qui était prise dans un amas constitué d'une vieille ancre, de bouts, de filins, etc. et qui empêchait la notre de crocheter.

J'ai remonté le tout (qui n'était heureusement attaché à rien = cause du dérapage), l'orin était bien sur entortillé autour du paquet et j'ai bataillé pendant 3 heures pour réussir à larguer l'ensemble au milieu de la baie; tout cela avec 15 nds de vent et Patou qui ne manip pas encore le guindeau seule et n'arrive pas à rester bien face au vent. Très sport pour manœuvrer le bateau aux moteurs avec le vent qui commençait à monter, en s'occupant du guindeau, de la chaine, de l'orin entortillé, de l'amas qui restait accroché à notre ancre et des appareils de nav à l'intérieur; profondeur, câble à éviter pour le nouveau mouillage, etc. = vive la retraite...). Ouf...ça c’est fait…

 

Nouveau mouillage mais un peu court à mon goût (25m pour 4,5m de fond) compte tenu de l'évolution de la météo (mais ça on l'a vue après et on ne pouvait plus reprendre le mouillage car il faisait nuit noire et le vent soufflait déjà à plus de 25 nœuds en passant du N au NW puis en revenant N), ce qui fait que l’on n’a pas dormi de la nuit. J’ai préparé le mouillage secondaire (ancre, chaine, câblot arrimé au taquet central) et positionné le tout prêt à être larguer coté au vent. J’ai ainsi veillé quasiment toute la nuit.

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On est parti trop tard. C'est l'enfer cette méditerranée à cette époque. Je ne peux m'empêcher de nouveau de maudire les responsables de mon retard qui sont soit disant des pros...et des marins... je ne porterais pas de jugement sur leur compétence de marin mais sur celle de pro, je peux attester que ce sont des nuls.

Les pannes et découvertes désagréables agrémentent notre quotidien et prouvent la piètre qualité des interventions de nos soit disant pros de la mer. Le support de rame bâbord de l’annexe est cassé…Le feu de mouillage soit disant dépanné avant notre départ est en panne depuis notre première nuit…Le feu bâbord de baignade changé juste avant notre départ est grillé… La sangle de sécurité du bout de Gennaker changée 2 fois lors de la préparation du bateau est cassée alors que l’on n’a pas utilisé le Gennaker et que le taquet de la drisse est resté bloqué et fermé. La fixation de la barre support du moteur d’annexe a été réalisée par « bricolo et bricolette font de l’aménagement de bateaux »… Le guide chaine sur la poupée du guindeau, n’a pas été mis en place… Le tampon de protection de la marche pour l’échelle de bain n’a pas été positionné (j’en ai bricolé un avec un collier plastique de maintien de gaine électrique et c’est parfait.

Nota : je vais déposer un brevet car personne n’a trouvé de solution (pas plus le constructeur que les touristes de la grande motte…).

Bon j’arrête parce que ça va me pourrir la vie de lister les incohérences et incompétences. J’y reviendrai certainement un jour, à tête reposé et plus calme, avec un article à leur attention… et au profit de futurs acheteurs et navigateurs…

 

Je vais aller dormir pour récupérer un maximum. Il faut qu'on sorte le plus rapidement possible de cette méditerranée. Après ce sera du gâteau.

Mercredi un créneau météo se présente et on va tenter de quitter notre mouillage pour filer plein SE et passer au sud d'IBIZA, puis direction ALICANTE voir CARTAGENE ou ALMERIA si on peut profiter à fond du petit répit proposé, car dés samedi ça remet ça avec de nouveau 35-40 nds de vent plein ouest sur les BALEARES.

On va naviguer un maximum et s'aider des moteurs s’il le faut. On a 200 Mn à faire avec un vent variable entre 25 et 5 nds sur le parcourt, mais malheureusement presque toujours au prés voir de face sur le final.... Ca va secouer… Le courant est favorable et avec une moyenne de 6 nds, on devrait arriver vers 16-17 heures le jeudi 18-11-2010 sur ALICANTE.

 

Ça va aller, pas de problème…

Bonjour à tous de CIGALE

 

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